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Les Anthologies Jeuiennes

12 mars 2009

Introduction, par Nox

Anthologie I:

Tentatives malhonnêtes d'accès à la célébrité

Dessin de Grandjoe

Préface

On est maintenant vraiment entré dans le XXIème siècle. Il aura suffi d’une petite dizaine d’années à Internet pour révolutionner les échanges. Les flux. Les communications. Mais aussi les échanges culturels. Des communautés ont ainsi pu se créer on-line. Virtuelles, mais pas forcément superficielles. Nous sommes l’une d’elles. Des écrivains francophones de tous horizons, France, Maghreb, Belgique, Suisse Romande… Tous issus de cette génération Internet, celle qui tape bien plus vite qu’elle n’écrit. Les moins de 30 ans. Lycéens, collégiens même, jeunes professeurs, vacataires, étudiants à l’université, ou galérant, accumulant les petits boulots, gardien de nuit, ou fonctionnaires… Tous en devenir. Tous réunis par la jeunesse et par notre dynamisme, par notre innocent enthousiasme, par la volonté de création, par notre vision du monde neuve et par ce que nous voulons en faire, ou ne pas en faire. Nous sommes les Jeunes Ecrivains, et voici nos visions.
Appréciez ou non ; l’avantage du virtuel, c’est que les pyromanes ne détruiront pas notre imagination. Insaisissable. Nous le sommes, à l’image de la Toile qui s’étend et nous ouvre chaque jour à la réalité du Monde.

Allez, on embarque ! …

Nox

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12 mars 2009

Onicosmo, musico-philosopho

M. Charlie

(...) Sa main droite se lève, elle esquisse un mouvement et m’indique, à coups d’index et de majeur, la direction. Je dois m’approcher. La trouille, une frayeur intense, des sueurs chaudes, percluse de courbatures spermatiques. J’ose à peine regarder les autres, je suis concentrée sur M. Charlie, son regard me glace tellement il est enduisant. J’ose faire un pas et descendre les premières marches qui me mènent à lui. Elles relèvent la tête, par jalousie ou par dédain, impossible à dire. Les autres sont attentifs, simplement. (...)

[Le texte]

                  Onicosmo par Grandjoe                  




12 mars 2009

Ma, lord

Ma par Grandjoe

La nuit, quand les immeubles soupirent, j’entends mon arme mendier des corps.


(...) Mais moi je me souviens de tout : de l’ouverture à l’extérieur, des bêtes qui ont englouti l’humain et de ce bruit de reptation fantomatique et grave. Je me souviens de cette cathédrale machinale qui trônait sur le fond de la morgue qu’était devenue la ville. Les rouages colossaux tournaient sans but, les premiers entraînant les suivants pour revenir au début selon un manège impie. Le clocher aigu qui provoquait le dôme, la porte ouverte sur un abysse de rouille et les morceaux de murs jonchant ma conscience avec obstination, tout ceci, je m’en souviens. (...)

[Le texte]

12 mars 2009

Gras, le

Aspiration (s)

Le Gras par Grandjoe

J’aspire, tu aspires, il aspire, nous aspirons, vous aspirez, ils aspirent, j’aspire …

(...)

[Le texte]


12 mars 2009

Bigjoe, clope au bec

  Bigjo, notre grand dessinateur, s'est même dessiné lui-même

Dèd, dit Dédé le goth.

(...)

Savaient ils seulement par quels affres étaient passés des Oscar Wilde, par exemple ? Nenni, nenni. Votre venin me renforce, bande de fils de pute de merde de mes couilles ! Putain, des champions, ceux là ! Respire, respire cette pollution à plein poumon, ouf ! Maîtrise. Voitures rouillées bien alignées, murs décrépits, et là-bas au coin, l’épicerie. Ultime approvisionneur de mes bacchanales, hum certes.

(...)

[Le texte]

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12 mars 2009

Solmyr, génie petit

Iconoclaste va-nu-pieds

Solmyr par Grandjoe

Par Solmyr

(...) Quand ces messieurs les policiers ressortent, le nuage noirâtre de la foule s’est effiloché. Aux trois quarts dissipés il a laissé d’irréductibles badauds vibrant de curiosité non feinte, il ne partiront pas avant longtemps. Même quand Mr. Ridot annonce que l’affaire est close, on enterrera le défunt le lendemain aux premières lueurs du jour. Alors circulez.

Un fiacre rose passe. (...)

[Le texte]

12 mars 2009

Corwyn, malchanceux

Corwyn par Grandjoe                 ...Inspiration

(...) Oui parce que dire des conneries, je suis fort là dedans moi, savez. Même que je fais pas exprès. Je parle à des gens, et puis tout d’un coup comme ça, sans y penser, je dis quelque chose, et puis après les gens m’en veulent. Alors je fais gaffe à ce que je dis. Alors je parle plus. Alors les gens me trouvent chiant et puis ils me laissent tomber. Alors je cherche de nouveaux gens et pour pas qu’on me laisse tomber je parle à tort et à travers. Et je dis une ânerie, et les gens ils m’en veulent, et quand j’ai dit trop de bêtises, il me laissent tomber aussi. Alors je cherche de nouveaux gens, et je parle plus trop. Les nouveaux gens aussi ils finissent par me trouver chiant. C’est un peu pénible. (...)

[Le texte]

12 mars 2009

Carol, grande dame

R pour…





(...) Je le frottai bien partout, particulièrement sur son bras, car comme je vous l’ai dit, il n’en avait qu’un. Et durant tout ce temps où je m’affairais autour de lui, il ne faisait que des DRE. Je me suis dit que s’il était aussi occupé que ça à babiller, je pouvais peut-être amener une chaise près de lui pour laver le sommet de son crâne chauve. (...)

[Le texte]


Carol par Grandjoe

12 mars 2009

K.Logre, homme de l'ombre

klogre

(...) Pour la première fois depuis ce soir où j’avais décidé que ma voie divergerait de la sienne, je me tournai en arrière sur ma vie. Et je vis que le hasard de ma disparition administrative, dont j’avais profité, m’avait tué.

            Je n’étais pas né pour être artiste, ou écrivain. Personne ne l’est. J’étais né enfant de paysan du Finistère. Qui étais-je maintenant? La culture et la formation intellectuelle dont je me targuais, et qui faisaient de moi un écrivain, n’étaient pas celles d’un enfant de paysan. C’était celles d’un vrai rentier, d'un bourgeois. Ce n’était pas non plus celles d’un enfant du Finistère. C’était celles d’un intellectuel parisien. Pour acquérir le droit d’être un écrivain, j'avais dû devenir un bourgeois intellectuel parisien. (...)

L'honnête homme moderne

[Le texte]

12 mars 2009

May, citrouille

Marcher droit dans le noir.

(...) Dix minutes plus tard, je suis sur une table d'opération. Pour tout vous avouer, je n'ai réussi qu'à me rendre borgne. La lame du ciseau à couture n'a fait que m'érafler l'iris de l'œil droit. Le gauche était irréparable. Après l'opération, un May par Grandjoebandeau fut posé devant mes deux yeux. Pendant un mois entier, j'ai perdu toutes mes vues. Pour tous, j'étais devenu folle. Le chirurgien m'expliqua comment il a sauvé mon œil droit sous mon air désappointé et me qualifia d'inconsciente. Était-ce inconscient ? J'ai juste fait un sacrifice pour fuir la réalité. Mathématiquement, sacrifice égal courage et fuir égal lâcheté. Je suis donc d'une courageuse lâcheté. Logique, cela me va comme définition. (...)


[Le texte]

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