12 mars 2009
Tiret, petit du nom
La main
Le désordre régnait dans la pièce ; les différentes roches qui jonchaient le sol bâtissaient dans l’obscurité d’inquiétants édifices. L’homme, habitué à la compagnie de ses marbres, parcourait leurs arêtes de ses mains calleuses. Les murs autour de lui dressaient de douces ténèbres qui l’imbibaient du décor familier de l’atelier. Il progressait dans cet abri, seul, traçant sous ses doigts des sillons dans la poussière crayeuse ; quand certains touchent du bois pour se porter chance, lui préférait le contact des minéraux. Il lui semblait appartenir à l’espèce des roches, les solides et nobles roches. Et si elles ne prenaient vie, c’est sans doute lui qui, parmi elles, se changerait en pierre.
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